Foire aux questions

Song, thérapeute à Sinatura, répond à quelques questions que l’on se pose souvent sur la médecine chinoise, ses caractéristiques, ses méthodes et ses résultats. Lui et ses collègues se tiennent par ailleurs, sur rendez-vous, à la disposition de celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur leurs prestations.

Que soigne la médecine traditionnelle chinoise ?

Le panel est très large, nous pouvons intervenir sur tous types d’affections, même parmi les plus graves. Cela va de la conjonctivite aux acouphènes, des insomnies aux nausées, de la dépression aux maux de dos en passant par l’eczéma, les allergies, l’hypertension ou les problèmes sexuels. Dans le cas des maladies incurables, nous ne pouvons évidemment prétendre les soigner complètement mais nous pouvons, en travaillant de manière complémentaire avec d’autres médecines, soulager les douleurs, retarder certaines évolutions négatives, aider l’organisme à développer ses défenses immunitaires et atténuer les effets secondaires des traitements prescrits par la médecine occidentale.

La médecine chinoise est donc compatible avec d’autres médecines ?

Tout à fait. C’est une alliance idéale car certaines interventions de médecine occidentale sont parfois nécessaires bien que ces interventions génèrent elles-mêmes d’autres problèmes. La médecine traditionnelle chinoise apparaît alors particulièrement indiquée pour optimiser ou accélérer la guérison en intervenant directement sur les processus métaboliques. Elle permet en outre d’éliminer certaines substances toxiques ou malsaines présentes dans les médicaments chimiques tout en accroissant leur effet positif.

Combien de temps dure un traitement ?

Cela dépend beaucoup de la nature de la pathologie à traiter et de l’état du malade. En la matière, l’âge fait souvent une grande différence. Ainsi, la durée de traitement pour un enfant est en général moins longue que pour un adulte car son état de santé général est meilleur, sa pathologie moins ancienne et sa capacité d’autoguérison plus grande. Nous évitons les aiguilles avec les nourrissons car ils en ont souvent peur mais nous intervenons par le biais du massage, des plantes médicinales et de l’électroacupuncture. Quoi qu’il en soit, une séance d’acupuncture est toujours bénéfique, qu’elle fasse effet sur le mal lui-même ou seulement sur les symptômes. Selon la pathologie du patient, selon son mode de vie, la résolution du problème peut s’avérer durable ou passagère, cela dépend d’un cas à l’autre et c’est souvent déjà prévisible au moment du diagnostic. Même s’il s’agit d’une médecine douce, l’efficacité d’un traitement peut facilement être ressentie par la disparition des symptômes, le renforcement de la résistance physique et des défenses immunitaires ou le retour du tonus et d’une certaine sérénité d’esprit.

Y a-t-il tout de même des risques liés à la médecine chinoise ?

Non. En ce qui concerne l’acupuncture, nous n’utilisons que des aiguilles stériles en acier inoxydable et elles sont évidemment à usage unique. Et quant à la phytothérapie, nous ne prescrivons que des plantes dont nous connaissons parfaitement les effets et dont l’origine est sûre et vérifiable. Je suis moi-même spécialisé dans le domaine de la pharmacopée chinoise, ce qui n’est pas le cas de l’ensemble des thérapeutes de la branche, et j’ai dirigé durant des années une pharmacie spécialisée en Chine (aujourd’hui tenue par mon frère). Vous pouvez donc avoir toute confiance dans nos prescriptions.

On associe parfois les médecines orientales à une approche spirituelle. Qu’en est-il ?

Cela dépend de ce que vous appelez approche spirituelle. Si cela revient à dire que la médecine chinoise prend en compte ce qu’on appelle l’âme, oui c’est vrai. Si cela revient à dire qu’il faudrait entrer dans une démarche mystique pour espérer une guérison, ce n’est évidemment pas le cas ! Nous mettons simplement en relation l’élément physiologique et l’élément psychique. Notre médecine considère le corps et l’âme comme un tout indissociable et, en intervenant sur le système des méridiens, elle permet de soigner les deux simultanément. En effet, la psyché n’est pas une abstraction immatérielle, elle est – comme l’avaient d’ailleurs compris certains anciens savants en Europe également – tributaire d’une certaine hygiène de vie, et donc de la santé du corps. Chaque organe majeur entretient un rapport déterminé avec la psyché. On constate souvent qu’une physiologie déficiente peut entrainer des perturbations psychiques, et inversement, les émotions étant capables d’influer sur l’organisme. C’est aussi une des raisons pour laquelle nous considérons qu’il est important d’établir un climat de confiance entre le thérapeute et le patient, le corps n’étant pas un élément autonome.

Pour terminer, auriez-vous un conseil pour nous éviter de tomber malade ?

Dans ce domaine, il n’y a pas de recette miracle, seulement du bon sens ! Il faut opter pour une alimentation saine et variée, biologique si possible, adaptée aux cycles saisonniers, tout en se gardant des excès et en s’adonnant à des exercices physiques. Le sport, en plus d’éliminer les toxines, favorise la circulation du sang et du Qi (l’énergie). Il est également conseillé de dormir en suffisance et de se ménager une bonne qualité de sommeil, dans l’intérêt du système nerveux.